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Vous retrouvez sur cette page des comportements qui sortent de l'ordinaire ou d'autres observations spéciales sur les espèces d'oiseaux du Québec. De nouvelles étrangetés sont ajoutées périodiquement. Amusez-vous bien!
Hiver 2017-2018 (publiée le 7 février 2019)
Dans un même arbre, des Grands Pics et un Petit-duc maculé dans leurs cavités!
Un couple de Grands Pics et un Petit-duc maculé ont opté pour le partage d’un même arbre, dans le parc-nature du Bois-de-Liesse, à Montréal, à l’hiver 2017-2018. Les oiseaux ont été observés plusieurs fois pendant l’hiver, jusqu’à ce que les sentiers ne soient plus accessibles à la fonte des neiges.
La scène a été révélée par Patrick Laniel à Jannick Lecavalier-Rodrigue, qui travaille dans ce parc-nature et qui a pu ensuite les observer.
Lors d'une observation, les Grands Pics étaient très actifs, ils entraient et sortaient du trou sans arrêt. Ils allaient se nourrir aux arbres autour, puis revenaient à la cavité. Jannick a trouvé bien impressionnant de voir que le Petit-duc maculé se reposait tranquillement dans le même arbre où les pics étaient très turbulents et bruyants, car ils criaient constamment.
Par contre, il est aussi arrivé que le petit-duc se retire dans son trou pendant quelques secondes, lorsque les pics étaient trop bruyants, pour retourner n’exposer ensuite. Le manège a duré au moins 10 minutes, le témoin, Jannick, ayant dû quitter la scène pour son travail.
Étant donné le comportement des oiseaux, il s'agirait d'une cavité de nidification des Grands Pics et d'un abri d'hiver pour le petit-duc.
15 juillet 2018 (mise à jour le 18 juillet)
Un Balbuzard pêcheur égaré en mer bien au nord de son aire de répartition
Il arrive souvent que des oiseaux terrestres s'égarent en mer et trouvent refuge sur des bateaux.
Ce que celui-ci a de particulier, c'est qu'il est bien au nord de son aire de répartition! Il s'agit d'ailleurs de l'observation la plus nordique rapportée pour cette espèce pour l'Est de l'Amérique du Nord! Le Balbuzard pêcheur a été observé dans la mer du Labrador, au Nunavut.
L'oiseau est arrivé le matin du 15 juillet 2018 sur le grand chalutier. Le balbuzard a pris le large quelques heures plus tard. Il est parti vers l'ouest, soit vers la terre de Baffin, et n'est jamais revenu.
Le lendemain, c'est un Tarin des pins qui est allé se poser sur le bateau, lui aussi bien au nord de son aire de répartition connue dans l'Est!
On doit ces observations très spéciales à Jean-François Rousseau, un ornithologue qui est présentement observateurs des pêches sur l'Atlantic Enterprise, un bateau-usine de pêche (turbot l'été, crevette l'hiver). Il s'agit du même bateau sur lequel Mireille a passé deux mois il y a quelques années!
Voyez le feuillet eBird du balbuzard en cliquant ici.
2 mars 2017 (et un autre en janvier 2019)
Un cardinal moitié-moitié!
Cardinal rouge gynandromorhpe, Illinois. Peer et Motz
Vous ne rêvez pas et ce n'est pas un trucage! Ce Cardinal rouge très particulier a été observé sur une période de plus d'un an près de mangeoires en Illinois (2008-2010). La moitié de son corps présentait les couleurs du mâle et l'autre moitié, celles de la femelle!
Il ne s'agit pas ici d'albinisme partiel, qui ne couperait pas nettement à la moitié du corps, mais plutôt de gynandromorphisme bilatéral (ou bipartite). Autrement dit, les cellules présentent des traits mâle ou femelle selon leur côté du corps. Cette anomalie a le plus souvent été rapportée pour les insectes, mais est aussi connue chez les oiseaux et les crustacés entre autres. Parfois, elle est plutôt en mosaïque, les cellules de chacun des sexes étant distribuées aléatoirement sur le corps.
L'oiseau n'a jamais été vu en train de chanter. Aucun autre individu de son espèce n'a non plus adopté de comportement de confrontation (comportement territorial par exemple) envers lui lors des observations. Les observations effectuées auprès de cet oiseau, sur 40 journées, sont les plus élaborées qu'on a eues avec un oiseau gynandromorphe en liberté!
Source : Brian D. Peer and Robert W. Motz, 2014. Observations of a Bilateral Gynandromorph Northern Cardinal (Cardinalis cardinalis), The Wilson Journal of Ornithology 126(4):778-781.
Mise à jour : Un autre oiseau, le jaune et le rouge des côtés opposés à celui-ci, a été vu en Pennsylvanie, en janvier 2019.
26 février 2017
Un printemps plus qu'hâtif!
Carouges à épaulettes et Quiscales bronzés, saint-Étienne-de-Beauharnois, 26 février 2017, Brigitte Perras.
On rapporte l'arrivée d'oiseaux migrateurs dans le sud du Québec, comme des Carouge à épaulettes, des Quiscales bronzés, des Merles d'Amérique, des Buses à queue rousse, une Buse à épaulettes, depuis quelques jours, avec les temps particulièrement doux. Des Moucherolles phébis auraient même été entendus à Laval! en 1992 et 2010, la date la plus hâtive de cette espèce était le 15 mars (P. Bannon)! Même une Hirondelle bicolore a été vue sur l'île de Montréal aujourd'hui (Y. Gauthier)! Pour certaines espèces, cette avance d'au moins deux semaines peut aller, mais pour les insectivores comme l'hirondelle et le moucherolle, qui devraient arriver en avril, c'est plus inquiétant puisqu'ils risquent de ne pas trouver assez de nourriture pour survivre si la température baisse de nouveau.
D'un point de vue évolutif, les oiseaux tentent de revenir le plus tôt possible pour se reproduire le plus tôt possible, ce qui leur donne plus de temps pour réussir leur couvée. Le temps doux des derniers jours a donné le signal de départ pour plusieurs oiseaux. Peut-on se fier à eux que notre printemps est arrivé ou le froid reviendra? On ne sait trop. Est-ce que le printemps hâtif est dû aux changements climatiques? En partie, probablement, mais il ne faut pas oublier qu'il y a toujours d'importantes variations d'une année à l'autre, même si celle-ci est particulièrement marquée. Les années suivantes nous diront si c'était une simple variation ou pas.
Ajouts : Aigle royal immature dans le Pontiac le 27 février (S. Audy), autre Aigle royal à Hemmingford le 27 février (M. Lumina).
Sources : Madeleine Ouellet (groupe Facebook Discussions Go oiseaux), Rina Jourdain (groupe Facebook Ornithologie du Québec, 25 février), Guillaume Charette (Ornith. du Qc, 26 février), Annie-Claude Tremblay (Ornith. du Qc, 26 févier), Brigitte Perras (Ornith. du Qc, 26 février). Yves Gauthier (eBird, 26 février), Simon Audy (Ornith. du Qc, 27 février), Maude Lumina (Ornith. du Qc, 27 février), Pierre Bannon (blogue Le miroiseur informé) .
Février 2017
Des Fuligules à tête rouge élevés en captivité en Europe
(En attente de permission pour la photo.)
J'ai appris ce mois-ci que l'on élève des Fuligules à tête rouge en Europe! Cette espèce ne vit naturellement qu'en Amérique du Nord, donc, quand les ornithologues en voient un dans la nature en Europe, ils se demandent deux choses : Est-ce que ce ne serait pas plutôt l'espèce équivalente en Europe, le Fuligule milouin? Celui-ci n'a pas de blanc au bec et montre des différences dans les ailes aussi. Deuxième question : Est-il d'origine naturelle ou captive? On essaie alors de voir si l'oiseau est bagué. Il y a plus de chances qu'un oiseau bagué soit issu de captivité, étant donné les faibles chances qu'un oiseau sauvage traverse l'Atlantique. La question que ça soulève pour le Québec : Est-ce qu'on élève des Fuligules milouins au Québec?...
Source : Stéphane Umhang et commentateurs (groupe Facebook Ornithologie - Identifications & Partage 20 février)
Février 2017
Une chouette végétarienne?
Chouette rayée, Québec, janvier 2017, Denis Emond
À Québec, une Chouette rayée a pris l'habitude d'aller se nourrir de clémentines dans la mangeoire pour les oiseaux. Cette espèce est normalement carnivore, comme on le sait, et n'a pas non plus l'habitude de fréquenter les postes d'alimentation, sauf peut-être pour y trouver des proies! Sur internet, on l'a affectueusement baptisée Clémentine. Trop mignon comme nom de chouette!
À la base, les fruits de la mangeoire (raisins rouge et verts, bleuets et clémentines) n'étaient pas destinés à la chouette, bien sûr, mais aux oiseaux de passage. Un jour, les fruits avaient tous disparu de la mangeoire. À partir de ce moment, la personne a remis des fruits et s'est mis à observer la mangeoire plus souvent. Un bon matin, enfin, la chouette a été surprise en flagrant délit, en train de subtiliser les fruits! Elle a continué comme ça pendant plusieurs matins, puis a adopté un arbre pour s'y percher.
Un jour, quand il n'y avait pas de fruits, la chouette s'est approchée de la maison et a cogné dans la vitre avec son bec en faisant du sur-place! «Hé, viens mettre des fruits!» Haha, la gourmande! Ce comportement est souvent observé chez les oiseaux de mangeoires, mais la chouette n'en fait normalement pas partie!
Étrangement, la chouette semblait même prendre plaisir à observer l'habitant de la maison en allant dans un perchoir en avant de la maison lorsqu'il sortait pour partir en auto!
Malgré qu'elle mange des fruits, bien sûr, la chouette n'est pas vraiment végétarienne. Elle s'est souvent absentée de la cour pour aller de chasser. Une boulette de régurgitation, a même été retrouvée près de la mangeoire (probablement les restes d'un junco).
La chouette a été observée une quarantaine de jours, mais n'est plus présente en ce moment. La période de nidification qui débute l'a probablement ramenée à son habitat plus sauvage pour s'accoupler. À la prochaine, Clémentine!
Source : Denis et Francine B. Emond (groupe Facebook Ornithologie du Québec, 22-23 février)
Février 2017
Un Tohi tacheté qui n'a pas peur du froid!
Tohi tacheté, Saint-Mathieu-de-Rioux, 20 février 2017, Lise Dionne
Un Tohi tacheté est présent depuis le 2 décembre 2016 aux mangeoires de Mme Lise Dionne, à Saint-Mathieu-de-Rioux, au Bas-Saint-Laurent. Il a été bien nourri tout l'hiver, a passé au travers des grands froids et est toujours là à la fin février 2017! Il est bien parti pour passer au travers de l'hiver, surtout étant donné le printemps hâtif!
Cette espèce est semblable au Tohi à flancs roux, qui vit au Québec, mais qui est rendu assez rare. Le Tohi tacheté a le dos tacheté de blanc, ce qui n'est pas le cas pour son équivalent. Le Tohi tacheté vit normalement dans l'ouest du pays et migre vers le sud l'hiver.
Source : Lise Dionne (groupe Facebook Nature KRTB, 20 février)
Février 2017
Des Plectrophanes des neiges s'installent confortablement dans des trous qu'ils ont creusés dans la neige d'un toit penché
Plectrophanes des neiges, Nouveau-Brunswick, Barb Barton
Le 8 février 2017, à Grand Lake, Nouveau-Brunswick, Barb Barton prenait en photo un groupe de Plectrophanes des neiges sur sont toit. Mais cette fois, il avaient fait quelque chose de spécial. Les oiseaux ont chacun creusé un trou dans la neige pour s'y installer confortablement, dans la pente du toit! C'est probablement pour s'isoler du froid ou du vent et peut-être bien aussi pour mieux tenir sur la pente. Bien que l'on sait qu'ils peuvent s'ensevelir dans la neige, il est rare d'observer des trous sur un toit!
Source : Barb Barton (groupe Facebook Birding NB Oiseau NB, 9 février)
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