L'Océanite cul-blanc est une de nos deux océanites, que j'aime bien appeler nos hirondelles des mers! C'est que leur forme et leur vol ressemble à ceux des hirondelles, mais on les retrouve en pleine mer, contrairement aux vraies hirondelles, d'un ordre (et famille) complètement différent. Les océanites sont communes en mer l'été, mais considérez-les comme des raretés si vous arrivez à les voir de la terre ferme. Elles peuvent suivre les bateaux de pêche à la recherche de nourriture, normalement en compagnie d'autres oiseaux pélagiques.
Latin : Hydrobates leucorhous
Anglais : Leach's Storm-Petrel
Ordre : Procellariiformes
Famille : Hydrobatidae
Caractères distinctifs : Relativement petit oiseau (pour la mer) brun aux ailes étroites et longues. Blanc au croupion, brun sous la queue fourchue peu profondément. Pattes courtes, ne dépassant pas le bout de la queue lorsque repliées le long du corps.
Espèces semblables : L'Océanite de Wilson est très similaire. Il peut être nécessaire de regarder des photos ou des vidéos des oiseaux observés pour les différencier, car ce sont des oiseaux qui bougent très vite, ce qui rend difficile de voir des détails. Les deux espèces sont aussi souvent observées ensemble. L'Océanite cul-blanc n'a pas le blanc du croupion qui dépasse sous la queue et a les pattes plus courtes, ne dépassant pas la queue lorsque repliées le long du corps, contrairement à l'Océanite de Wilson. Les différences de vol ou comportementales souvent rapportées dans certains ouvrages sont minimes, alors vaut mieux se fier aux différences évidentes ue je mentionne ici. On peut aussi voir la différence de longueur des pattes lorsque l'oiseau raffle l'eau avec ses pattes. Elles sont de toute évidence beaucoup plus longues chez l'Océanite de Wilson que chez l'Océanite cul-blanc.
La plupart des hirondelles ont le venre blanc, ce qui n'est pas le cas des océanites. Il est aussi assez rare qu'une hirondelle s'égare loin en mer. Si l'oiseau s'est posé sur l'eau, c'est assurément une océanite (ou peut-être un phalarope, petit et de forme similaire), car les hirondelles ne peuvent pas se poser sur l'eau, elles ne peuvent que frôler l'eau en cours de vol.
Intéressant : On n'observe jamais d'océanite posée à terre. Elle niche bien à terre, mais dans des terriers, donc on ne les voit pas (à moins d'avoir une caméa dans un terrier)! L'Océanite cul-blanc niche sur la Basse-Côte-Nord et aux Îles de la Madeleiene au Québec, mais surtout à Terre-Neuve, dans la Baie de Fundy et en Nouvelle-Écosse, en été.
Où l'observer : En mer! Si vous arrivez à monter à bord d'un bateau de pêche au crabe qui va assez loin des côtes dans le golfe, c'est l'idéal (plus près des côtes, vous aurez du goéland). Vous pourriez aussi l'observer lors d'une traversée comme celle allant aux Îles de la Madeleine ou entre Blanc-Sablon et Terre-Neuve. Ce qui serait bien serait de prendre le Relais Nordik, longeant pour plusieurs jours la Basse-Côte-Nord jusqu'à Blanc-Sablon, c'est là que j'ai observé des pélagiques pour la première fois, en 2000 (c'était alors le Nordik Express). Apportez des Gravol et n'hésitez pas à sortir par mauvais temps pour voir d'autres espèces!
Voir les oiseaux pélagiques (loin en mer)
Voir les oiseaux qui nichent en colonie
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