La chasse à la Tourterelle triste s’en vient…

La chasse à la Tourterelle triste s’en vient…

Mise à jour : Le 29 juin 2016, la chasse à la Tourterelle triste a été officiellement permise sans aucune modification à la proposition initiale. Le titre de mon article n'a pas changé depuis que je l'ai écrit au début. C'est qu'il est de plus en plus facile de deviner l'issue des processus de consultation...

 

Article original :

 

Nous sommes dans le dernier droit de la période de consultation pour l'ouverture de la chasse à la Tourterelle triste au Québec (fin le 28 février 2016).

Ceci n'est pas à prendre à la légère, car, si l'on se fie au dénouement des dernières demandes d’ouverture de chasse à des oiseaux faites pour le Québec, on  peut s’attendre à ce que la chasse à la Tourterelle triste soit ouverte très rapidement!

Étant donné que l'information complète sur ce sujet n'est pas si facile à trouver, je vous présente ici un résumé de la situation et vous indique comment poser des actions concrètes dans ce dossier.

 

 

La demande

 

On demande votre opinion sur l'ouverture de la chasse à la Tourterelle triste dans le district de chasse F, qui s’étend de l’Outaouais à Rivière-du-Loup, en englobant toute la région de Montréal, l’Estrie, la Beauce, etc. (Source)

 

zone chasse F

Le district de chasse F est visé pour la chasse à la Tourterelle triste.

 

La chasse serait ouverte à compter de l'automne 2016. Huit tourterelles pourraient être abattues par jour par chasseur et un maximum de 24 tourterelles pourraient être possédées.

La grenaille non toxique (donc pas en plomb) sera exigée. La période de chasse s'étendra approximativement du 19 septembre et au 4 janvier de chaque année (Au règlement final : Saison de chasse pendant une période 106 jours débutant le premier samedi suivant le 18 septembre ou le 18 septembre si cette date tombe un samedi. C'est exactement les mêmes dates que pour la bécasse.).

 

État de la population

 

Après avoir lu la proposition de modification de la réglementation sur les oiseaux migrateurs du Canada, où on présente la possibilité d'autoriser la chasse à la Tourterelle triste dans une bonne partie du Québec, on a bien l’impression que c’est une décision qui a du bon sens, car l’espèce serait en augmentation et que peu de prises sont prévues.

 

totr_1er totr_2e

Cartes ci-haut : Progression de la Tourterelle triste entre les atlas 1984-1989 et 2010-2014. Noter l'expansion géographique de l'espèce, mais une tendance vers la diminution de sa densité dans plusieurs zones au coeur de son aire de répartition. (Source)

Pour donner un portrait juste de la situation, on doit remercier le Regroupement QuébecOiseaux d’avoir analysé différentes sources de données sur différentes périodes.

Plutôt que de considérer seulement la tendance de la tourterelle sur une longue période, ils ont aussi évalué ses tendances depuis les dernières années, soit depuis l’année 2000.

Ils ont ainsi noté une diminution de l'ordre de 13% avec les données ÉPOQ, constituées des observations des observateurs d'oiseaux du Québec, et de près de 40% des oiseaux notés en hiver, selon les Recensements d'oiseaux de Noël. (Source)

Déjà, sur une figure d'Environnement Canada, il est clair que la population n'est plus en pleine expansion depuis le début des années 2000.

 

tourterelle tendance

Évolution des populations de la Tourterelle triste au Québec (Environnement Canada) Augmentation moyenne de 6,5% par année de 1970 à 2011 et augmentation moyenne de 0,05% par année de 2001 à 2011. (Source)

 

***NOUVEAU***NOUVEAU****NOUVEAU***

De nouvelles analyses datant du 26 février 2016 viennent d'être publiées par le Regroupement QuébecOiseaux et davantage à jour, car elles se rendent jusqu'en 2015 (plutôt que 2011 dans les analyses d'Environnement Canada). Elles montrent la tendance claire du déclin rapide de cette espèce. D'ailleurs, depuis la publication du présent article de blogue, plusieurs observateurs ont fait mention d'une diminution de leurs observations de cette espèce. Tout cela concorde.

La diminution du nombre d'observations de Tourterelles tristes dans le district de chasse F au Québec est évident sur cette figure du Regroupement QuébecOiseaux. (Source)

 

Avec la comparaison entre les différentes banques de données sur les oiseaux, on remarque aussi que tout pointe vers une même tendance, soit la diminution flagrante de l'espèce, toujours en cours.

analyse 2 RQO

Toutes les banques de données analysées par le Regroupement QuébecOiseaux montrent une tendance à la baisse évidente chez la Tourterelle triste dans le district de chasse F au Québec (Source).

****FIN DE LA NOUVEAUTÉ DU 26 FÉVRIER 2016****

 

La chasse à la tourterelle en Amérique

 

La chasse à la Tourterelle est autorisée dans la plupart des états américains (40 sur 50) depuis de nombreuses années sauf dans certains états à proximité du Canada.

Pour l'état de New York, on mentionne simplement un problème du côté réglementaire pour pouvoir autoriser cette chasse et une pression trop faible de la part des chasseurs pour régler ce problème dans le but d'autoriser la chasse. Elle y est donc interdite. (Source)

Au Canada, la chasse à la Tourterelle triste est autorisée en Colombie-Britannique depuis 1960 et en Ontario depuis 2013. Au Manitoba, on évalue présentement la possibilité d'ouvrir la chasse à la tourterelle. (Source)

Deux zones de chasse de l'Ontario sont ouvertes à la chasse à la tourterelle, soit celles les plus au sud de son territoire, qui sont aussi au sud du Québec. En Ontario, chaque chasseur peut abattre 15 tourterelles par jour et en avoir 45 en sa possession du début de septembre à la mi-novembre.

carte zones onatrio

Zones de chasse ontariennes : Les zones de chasse 3 et 4 sont ouvertes à la chasse à la Tourterelle triste depuis l'automne 2013.

Toujours en Ontario, contrairement aux États-Unis, la chasse à la tourterelle n'est pas une tradition, car la population a longtemps été trop faible pour présenter un intérêt.

Cependant, les populations de tourterelle ayant augmenté, les demandes des chasseurs ont surgi depuis plusieurs années. Encore en 2005, on estimait que l'intérêt des chasseurs était «sporadique», trop pour en autoriser la chasse. (Source)

Lors de la première saison de chasse ontarienne, en 2013, on estime à environ 18 000 tourterelles qui ont été prélevées, soit 1% de la population estimée (mais dont les estimations sont très approximatives).

 

Historique au Québec

 

La première mention de Tourterelle triste qui s'est reproduite au Québec date de 1922. Puis, elle se serait installée dans la province principalement dans les années 1950, au sud de Montréal.

L'espèce a profité de la conversion des pâturages en cultures de grains et aussi des mangeoires mises à sa disposition pour prendre de l'expansion. Étant donné qu'elle ne s'est établie dans la province qu'assez récemment, il n'y a pas de tradition de chasse à cette espèce au Québec.

En janvier 2012, l’Association des sauvaginiers du Suroît a présenté une modification réglementaire afin de permettre la chasse à la Tourterelle triste. À ce moment, la proposition a été rejetée. (Source)

Depuis, le Service canadien de la faune a accepté la demande de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs pour ouvrir la chasse en 2016. Une période de consultation est en cours (fin le 28 février 2016).

 

La tourterelle se mange-t-elle?

 

La tourterelle se mange. Elle aurait meilleur goût que le Pigeon biset, dont la chasse est aussi autorisée. Malgré sa petite taille, la tourterelle ferait de bons repas quand on en a une bonne quantité. Cependant, cela ne signifie pas que la plupart des chasseurs viseront à la consommer.

Il est possible qu'elle puisse simplement servir de cible pour s'exercer, comme en témoignent les chasseurs interrogés par le Regroupement QuébecOiseaux (Source)

 

Comment se chasse-t-elle?

 

Certains chasseurs attirent les tourterelles en disposant des appelants  dans un arbre défeuillé ou un bout de bois planté au milieu d’un champ agricole. Ils attendent les oiseaux et les abattent en vol.

Une vidéo montre cette pratique en Ontario au lien suivant : https://www.youtube.com/watch?v=XL3wDsgiRhU

 

Les inquiétudes

 

-La population de la Tourterelle triste est en diminution évidente, donc la chasse pourrait avoir un impact négatif important sur les populations. Les impacts réels sont inconnus.

-Étant donné que les oiseaux se tiennent dans les champs et à proximité des habitations, on s'inquiète du dérangement qu'il pourra occasionner pour les humains.

-De plus, la tourterelle a l'habitude de se tenir sur les fils électriques et certains chasseurs moins responsables pourraient atteindre ces structures ou d'autres structures humaines et occasionner des bris.

Plus de détails et d'inquiétudes sont présentés dans les Commentaires concernant la mise en place d'une chasse à la Tourterelle triste au Québec, document préparé par le Regroupement QuébecOiseaux.

 

Les chasses récemment autorisées

 

Sans entrer dans les détails, mentionnons ici que le Regroupement QuébecOiseaux s'est aussi opposé à la chasse printanière à l'Oie des neiges et au lâcher de Dindons sauvages pour des fins de chasse et que ces chasses sont maintenant autorisées.

Il y a lieu de se douter de l'issue de la présente consultation sur la tourterelle si les opposants ne se mobilisent pas suffisamment.

 

La prochaine chasse à surveiller

 

La même fédération qui a demandé la chasse à la tourterelle a aussi demandé la chasse à la Grue du Canada cette année (2016). La grue étant trop peu abondante dans la province, la réponse négative n'a pas tardé de la part du gouvernement.

Cependant, il faudra probablement s'attendre à une nouvelle demande des chasseurs après que le dossier de la tourterelle soit réglé, mais on ne sait pas quand.

 

Agir concrètement (il est rendu trop tard maintenant)

 

( Pour agir maintenant, vous pouvez :

-Envoyer vos commentaires au gouvernement du Canada en utilisant l'adresse suivante d'ici le 28 février 2016 : ec.scf-oismiggibiers-cws-miggamebirds.ec@canada.ca

Entre autres, vous pouvez demander de reconsidérer les estimations de la population de Tourterelles au Québec et ses tendances en tenant compte des résultats obtenus par le Regroupement QuébecOiseaux, car ces données montrent un important déclin de l'espèce.

-Signer la pétition contre la chasse à la Tourterelle triste )

 

Il y a probablement des informations que j'ai pu oublier d'inclure. Je vous encourage à les inscrire dans la zone des commentaires ci-bas.

Votre opinion est aussi bienvenue, mais il serait encore plus pertinent de l'envoyer directement au ministère à l'adresse courriel mentionnée ci-haut.

Pour suivre Go oiseaux par courriel, abonnez-vous à l'infolettre, dans la colonne de droite de cette page.

Commentaires ( 30 )

  • Sophie

    C’est carrément dégueulasse. Déjà que plein d’animaus sont tués pour le « sport » (c’est un meurtre).
    Voilà qu’on s’attaque à un oiseaux qui nous à rien fait, c’est une honte. J’ai honte d’e la race humaine!

    • Je n’irais pas jusqu’à détester l’espèce humaine… 😉

  • Denise Ducharme

    C’est dégoûtant de vouloir tuer cet oiseau si beau,si inoffensif, c’est quoi le problème?
    Il y a d’autres choses à faire dans la vie que de tuer des animaux,oiseaux inoffensifs.

  • Danielle Piazzoli

    Bonjour, 2 octobre 2017 … comment faire pour s’opposer à la chasse à la tourterelle? Un oiseau si doux et inoffensif, au chant si doux aussi … ! Comment peut-on avoir envie de tirer sur lui plutôt que de l’observer et l’écouter?!

    • Bonjour,
      La chasse à la tourterelle est déjà commencée, malgré les oppositions soulevées lors de la consultation publique.
      Vous pouvez toujours contacter le ministère de l’environnement du Canada pour leur faire part de votre mécontentement. Qui sait, ça pourrait être ce qu’il manquait pour la faire arrêter si les chasseurs n’achètent pas beaucoup de permis de chasse à la tourterelle non plus. Je vous suggère cette adresse courriel ec.enviroinfo.ec@canada.ca .

  • Gary Mercier

    Cette chasse serais correcte en autant que cela ne fasse pas comme le pigeon voyageur qui est devenu espèce disparue dû à,une chasse trop excessive. Je connais bien la faune du Québec et la Tourterelle Triste est certes une espèce assez robuste considèrant qu’ils passent nos hivers parfois très froid avec quelques orteils en moins au printemps mais je crois que la chasse sans la consommer serais un gaspilage d’une ressource puisqu’il n’est pas considèré comme espèce nuisible car il mange seulement ce qui est au sol ou dans une mangeoire. Poir repondre à ceux qui n’aime pas les Goélands  » McDo » ( Goéland à Bec Annelé) c’est justement nous qui les ont attirè par nos déchets mais leur comportement normal est de manger beaucoup de cadavres d’aimaux en dècomposition au bord des berges des fleuves et la mer et autres petits inverèbrés trouvé dans la boue et les joncs apportés par les marèes et bien sur, du poisson vivant à la surface de l’eau!
    J’ai dèja été chasseur, maintenant chasseur d’images ornithologiques. Comme madame a ècrite, ne faudrais pas chasser par haine envers une espèce en particulier. Si vous devenez chasseur de tourterelle, alors mangez là au moins. Comme ça rien n’est perdu!! Merci de votre rubrique….interessant de voir les commentaires de gens!

    • Hé bien de rien. Et merci pour votre commentaire!
      Ici, je voudrais toutefois préciser la grande différence entre l’écologie de la Tourte voyageuse et de la Tourterelle triste. Même si elles sont étroitement apparentées, elles n’ont pas les mêmes habitudes. Les Tourterelles tristes ne forment pas de grands rassemblements comme la tourte, mais bon, je comprend que vous vouliez surtout dire qu’une espèce, même si elle est abondante peut disparaître si on la chasse trop.
      Je crois aussi que vous vouliez dire le Goéland à bec cerclé. Ils ont su profiter de la présence des humains, oui. Et il y en a beaucoup en pleine nature, comme sur le bord du fleuve.
      Très beau choix de nouvelle chasse, chasseur d’images!

  • Louis-Philippe Thouin

    Merci Mireille pour ton article initial sur la chasse à la tourterelle triste et merci pour offrir ici l’occasion d’exprimer nos opinions sur cette question de psycho-sociologie. Je veux bien respecter les « droits » des chasseurs, j’ai de proches ami.e.s qui pratiquent ce « sport ». Je les respecte quoique je ne suis pas d’accord avec leur choix de « sport ». En bout de course, il me semble que l’important soit que nous puissions en parler, en discuter, en débattre, le tout dans un contexte de mutuel respect.
    Pour ma part, il y a une chose qui me semble pour le moins incongrue avec la prémisse et toutes ces courbes liées aux populations en croissance/décroissance: si l’on accepte cette référence sur le plan logique, pour qui *nous* — de la gang homo sapiens sapiens– nous prenons-nous? N’est-ce pas une flagrante manifestation de notre anthropomorphisme? Et surtout, aimerions-nous qu’une civilisation d’extra-terrestres appliquent la même prémisse et la même logique envers nous?

    • De, rien Ça, me fait plaisir!
      Ho, nous sommes rendus loin avec ces questionnements! Il ne serait pas plus éthique d’élever des humains pour les manger! Hihi.
      Mais je comprends tout à fait. Chasser pour manger est une chose. Tuer pour le plaisir en est une autre. Alors espérons au moins que les adeptes de chasse à la tourterelles ou à d’autres animaux les apprécieront au souper!
      Moi, les courbes, ok, ça va du côté scientifique, mais on considère souvent les gens qui disent «pauvres petites tourterelles inoffensives» comme trop émotifs et ces gens ne comptent pas dans les débats. Mais pourquoi est-ce que ce serait moins valable que l’argument scientifique? L’acceptabilité sociale est normalement prise en compte pour bien des projets. Pas pour celui-ci on dirait. Si les gens perçoivent cette chasse négativement, ça donne mauvaise image aux chasseurs de toute façon, ce qui ne sert pas leur cause.

  • Antoine Blanchette

    Pourquoi chasser un si bel oiseau à peine plus gros qu’un merle d’Amérique ? Certains chasseurs veulent seulement exercer leur tir au fusil et laisser sur place les oiseaux abattus sans même les ramasser. Vraiment triste cette demande des chasseurs d’autoriser la chasse a la tourterelle. On pourrait également parler de la chasse à l’ours, des animaux abattus pour la plaisir et laisser sur place. Je ne comprend pas nos gouvernements de se laisser berner par cette demande de certains chasseurs sans scrupules. Nos ancêtres ont pratiqué la chasse pour se nourrir et non pas pour détruire !

    • Je pense que les chasseurs veulent garder leur loisir vivant en ajoutant de temps en temps de nouvelles espèces à chasser. Est-ce que c’est toujours raisonnable? Probablement pas. Est-ce qu’ils vont consommer leurs proies? J’espère bien, au moins.

  • Claude Rheault

    Je suis contre la chasse à la tourterelle triste.

  • André

    Excellent article ! Il est très important d’être bien informé et de s’assurer que les populations d’animaux ou d’oiseaux soit protéger afin de ne pas décimer les espèces. J’ai récemment pris la décision de commencer a chasser et bien que j’apprécie la bonne chair, la conservation est d’une grande importance. Je pense qu’être un chasseur responsable, c’est de consommer sa prise, autrement il n’y a aucun besoin d’abattre des oiseaux ou des animaux. Pour ma part, j’ai décider de commencer la pratique de la chasse afin de permettre à ma famille de pouvoir consommer des viandes de qualité qui ne sont pas bourré d’hormone ou de toute sorte de produit qui sont néfaste pour la santé.

    • En effet. Je viens d’ajouter à l’article de nouvelles données parues aujourd’hui-même. La population de Tourterelles tristes du district de chasse F est en important déclin, alors unissons-nous pour empêcher l’ouverture de cette chasse!

      • Brad

        Please pardon my response in English, I am American and do not write well in French. I have been following with interest the discussion of a hunting season. A few comments from the perspective of someone who has lived in an area with a dove hunting season for many decades:
        1) Morning doves are indeed good to eat. A dark meat, they are better left medium or medium rare, never well done unless braised. They are most similar to woodcock (becaisse?) but more mild in flavor with more meat. Any hunter who does not eat everything he takes, or takes more than is sustainable, is not a hunter and should lose the privilege.
        2) In my area doves are more associated with agricultural and mixed lands, more so than pure woodlands. Thus, they are well adapted to an environment sculpted by man. In fact, they can be somewhat dependent upon agriculture and thus effected when land use patterns change. Agricultural lands may sustain a population higher than nature alone would dictate. Thus, when a negative change occurs, a large population shift (or migration) can occur. In my home area, these patterns are always in play causing populations variations from year-to-year but within a somewhat predictable range. As with most species, habitat is the key driver of population sustainability.
        3) The harvest from hunting, in my area, has had little impact on population in relation to the larger question of habitat (and to lesser degree weather).
        4) Hunters typically take birds where they concentrate around feeding areas (agricultural, particularly grain, fields). As an owner of such lands in the Eastern Townships I do not observe large concentrations. This may be due to a low overall population density or to an abundance of such feeding areas. In all cases, it would predict a low hunter success rate.
        5) In comparison to big game hunting (moose, deer, etc.), well regulated hunting of migratory birds is a less intrusive, lower impact and more sustainable activity. It is a lower cost, less time intensive hunting activity which is more readily available to the average person interested to learn about hunting.
        6) The proposed season seems long compared to seasons in the US. Perhaps it might be advisable to at least start with a more limited period.
        7) For those opposed to hunting on moral grounds, I would encourage you to advocate for more game officers to enforce the hunting regulations. I have unfortunately observed a large degree of non-compliance. A small percentage of people (I will not call them hunters or sportsmen) cause the majority of problems. Hunters and anti-hunters could unite in this.
        Though I now live in Quebec and own farmland here, I realize my observations may not apply directly but offer them as outside perspective.

        • Thank you for your very interesting input! I will translate it soon for our followers.

          –Je vais traduire ce texte bientôt pour vous mes chers amis. Il s’agit du point de vue d’un américain maintenant établi au Québec et qui a connu cette chasse dans son pays. C’est bien intéressant!–

        • Ok, voici la traduction maison :
          Svp, pardonnez ma réponse en anglais. Je suis Américain et je n’écris pas bien en Français. J’ai suivi avec intérêt la discussion sur une saison de chasse (à la tourterelle). Quelques commentaires du point de vue de quelqu’un qui a vécu dans une région où il y a de la chasse à la tourterelle depuis quelques décennies :
          1) Les Tourterelles tristes sont en fait bonnes à manger. Une chair foncée, elles sont meilleures à cuisson moyenne ou à point, jamais bien cuites sauf si braisées. Elles sont assez similaires à la bécasse, mais ont une saveur plus douce et ont plus de chair. Tout chasseur qui ne consomme pas tout ce qu’il prend ou en prend plus que ce qui est soutenable n’est pas un chasseur et devrait perdre ses privilèges.
          2) Dans mon coin, les tourterelles sont plus associées avec l’agriculture et les paysages mixtes, davantage qu’aux forêts pures. Ainsi, elles sont bien adaptées à un environnement façonné par l’homme. En fait, elle peuvent être, d’une certaine façon, dépendantes de l’agriculture et donc affectées quand le paysage change. Les terres agricoles peuvent probablement supporter une population plus grande que la nature seule pourrait le permettre. Donc, quand un changement négatif se produit, un grand changement dans la population (ou migration) peut survenir. Dans ma région, ces patrons de paysage sont toujours en jeu, causant des variations de populations d’année en année, mais d’une ampleur assez prévisible. Comme pour la plupart des espèces, l’habitat est le facteur majeur du maintien des populations.
          3) La récolte faite par la chasse, dans ma région, a eu peu d’impact sur la population relativement à la question plus importante de l’habitat.
          4) Les chasseurs prennent habituellement les oiseaux où ils se concentrent, autour des lieux où ils se nourrissent (champs agricoles, particulièrement de grain). En tant que propriétaire d’un tel terrain dans les Cantons de l’Est, je n’en observe pas de grandes concentrations. Cela pourrait être dû à une densité trop faible de la population en général ou à une abondance de lieux où elles peuvent se nourrir. Dans tous les cas, cela présagerait un faible taux de succès de chasse.
          5) En comparaison avec un la chasse au gros gibier (orignal, cerf, etc.), une chasse bien réglementée des oiseaux migrateurs est moins gênante, diminue l’impact et est une activité plus soutenable. C’est une activité de chasse qui est à plus petit budget, demande moins de temps pour l’activité de chasse, ce qui la rend plus accessible à la personne moyenne intéressée à en apprendre sur la chasse.
          6) La saison proposée semble longue comparée aux saisons aux États-Unis. Il serait peut-être recommandable d’au moins commencer par une période plus limitée.
          7) Concernant ceux opposés à la chasse sur des bases morales, je vous encouragerais à préconiser un plus grand nombre de gardes-chasse pour faire respecter les règles sur la chasse. J’ai malheureusement observé une grande quantité de non-conformité. Un petit pourcentage de gens (Je ne les appellerai pas des chasseurs ou des sportifs) cause la majorité des problèmes. Les chasseurs et les anti-chasseurs pourraient s’unir à partir de cela.
          Même si je vis maintenant au Québec et possède une terre agricole ici, je réalise que mes observations pourraient ne pas s’appliquer directement, mais offrir un point de vue externe.

  • Solange

    pour qoi faire la chasse au tourterelle un ouseau qui dérange personne c.est bien la tourterelle POUR QOUI PAS LES CORVEILLE QUI FPONT LA CHASSE AU PETIT OUSEAUX POR QOI PAS LES GOELLENT QUI NOUS FONT DU DESGA SUR NON TOI ET SUR LES GALERI ET TON PASSIO LA CHASSE MOI C,EST CORNEILLE ET LES GOLANT ET PIGEON

    • La chasse à la corneille et au pigeon est déjà permise. Je ne crois pas pour le goéland par contre.
      Mais je ne vois pas pourquoi vouer une haine à des oiseaux, de quelque espèce qu’ils soient.
      D’ailleurs, les chasseurs ne chassent pas par haine.

  • Francis Demers

    Bravo pour votre document qui résume assez bien la situation sans trop de parti pris. Voici quelques points qui me chicotent un peu:

    1) Dans les inquiétudes vous parlez de chasse qui dérangerait les humains à cause de son habitat, pourtant le pigeon biset occupe environ les mêmes habitats et sa chasse est permise sans pour autant déranger les gens. Je n’ai vu aucun chasseur, tirer sur des pigeons en pleine ville pourtant, ils y sont très abondant. Il en est de même pour les fils électriques où les pigeons ont aussi l’habitude de s’y poser.

    2) Pour ce qui est des chasses qui ont déjà autorisées, la chasse à l’oie printanière est une mesure de contrôle demandé par l’UPA et qui semble faire ses preuves pour contenir l’explosion démographique de la grande oie des neiges. Pour ce qui est du dindon, bien que QuébecOiseaux ait été contre cette pratique de lâcher, ils profitent aujourd’hui à plusieurs ornithologues qui se font un plaisir d’observer et de photographier ce superbe oiseau.

    Je suis un passionné de chasse, mais aussi un technicien de la faune qui a à coeur la nature.

    • Merci beaucoup pour votre commentaire.

      1) Dans mon article, je visais plus particulièrement les dérangements aux humains vivant à la campagne, comme moi. J’ai peut-être manqué de clarté. En effet, je ne crois pas que les gens vont vraiment se mettre à tirer en pleine ville, on s’entend que ça déroge à la pratique responsable de la chasse.

      2) Je ne voudrais pas entrer dans un long argumentaire concernant l’oie et le dindon, car je ne suis pas à jour dans ces dossiers. Cependant, les arguments présentés par le Regroupement QuébecOiseaux à l’époque étaient amplement valables pour qu’on les prenne davantage en considération.
      Plus personnellement, je n’apprécie pas vraiment entendre des tirs et voir des oies épeurées ou blessées lorsque je fais mes observations. La surabondance de l’Oie des neiges dérange certes les agriculteurs, mais en même temps on a causé nous-mêmes le problème en fournissant une important source de nourriture aux oies dans les champs.
      Je sais que c’est très loin d’être simple et que ce n’est pas vraiment entre les mains des producteurs eux-mêmes, mais il est plus que temps de repenser nos méthodes de culture, pour un tas d’autres raisons environnementales.
      Pour ce qui est des dindons, les ornithologues apprécient normalement les populations d’oiseaux sauvages. Quand on a connu cette espèce avant l’introduction, la joie est assez restreinte quand on rencontre des dindons qui ont été introduits, rien à voir avec l’excitation d’avant.
      Mais je me questionne surtout sur son impact environnemental. Les introductions d’animaux, ça a généralement causé plus de problèmes que de bénéfices.

      • Alexandre Anctil

        Je me joins à Francis pour vous félicitez pour le document que vous avez produit et qui reflète bien l’état de la situation de façon relativement objective.

        Quelques points apportés de mon côté.

        – La chasse fait en quelque sorte partie de la campagne. Je doute que la chasse à la tourterelle, qui se déroulerait durant la même période que la chasse aux bernaches/canards/oies et en grande partie en même temps que la chasse à la gélinotte, occasionne un dérangement supplémentaire très important.

        – J’ai également mes craintes par rapport au fait que le gibier ne sera, en grande partie, pas consommé. Considérant que l’espèce n’est pas surabondante et qu’elle ne représente pas une nuisance (contrairement parfois aux pigeons ou aux étourneaux), j’ai de la difficulté à voir l’utilité de cette chasse. Par contre, si on me convainc que le gibier sera consommé, je ne vois pas pourquoi on l’empêcherait.

        – Les dernières données présentées l’intérieur des rapports de situation date de 2010-2012. Or, il semble que la légère baisse des nombres d’oiseaux observés le longs des route BBS du district F a pu s’accentuer depuis les 4-5 dernières années. Je serais curieux de voir une mise à jour de ces données.

        – Pour terminer et pour répondre aux commentaires portant sur les oies et les dindons, il ne faut pas oublier que la chasse à l’oie, qui est surabondante, permet aussi de limiter les effets du surbroutage sur ses aires de nidification qui peuvent nuire autant à l’oie elle-même qu’à d’autres espèces. Mais oui, à la base, le problème vient de notre mode d’agriculture. Par contre, l’observateur d’oiseaux (et j’en suis un, tout comme je suis chasseur) ne doit pas oublier que cette chasse peut en fait être bénéfique pour l’espèce et pour d’autres espèces également. En ce qui concerne les lâchers de dindons et l’excitation des ornithologues lorsqu’ils l’observent, je dois dire que je ne connais pas beaucoup d’observateurs qui n’apprécient pas observer un faucon pèlerin et plusieurs les suivent mêmes en direct sur des caméra lors de la nidification…. pourtant, c’est bien grâce à des lâchers dans les années 70 qu’on peut se réjouir d,observer cette espèce aujourd’hui.

        • Merci pour votre commentaire et les compliments.

          Concernant les oies, comme elles étaient de plus en plus abondantes dans leurs sites de nidification, le manque de ressources aurait normalement dû faire que la population se régule d’elle-même si on n’en avait pas ouvert la chasse printanière, principe écologique de base. La nature est ainsi bien faite pour s’équilibrer toute seule. Oui, je suis d’avis que c’est bien pour l’humain qu’on en a autorisé la chasse, malgré les allégation soi-disant écologiques, comme si on avait besoin de sauver une espèce qui est en grande progression.

          Concernant le Faucon pèlerin, on parle d’une espèce qui était ici jadis et qui a subi un déclin important à cause de l’homme. On l’a sauvé de l’extinction et il prend maintenant de l’expansion naturellement.

          Dans le cas du dindon, on l’a introduit à des endroits où il n’était pas encore rendu naturellement, une introduction dans un milieu encore là non fréquenté par l’espèce et dont les conséquences sont encore méconnues.

          • Patrice Gosselin

            Merci de votre analyse bien structurée et raisonnée. Merci aussi aux personnes qui ont commenté avant moi.. Ça me rassure de savoir que je ne suis pas le seul ornithologue qui pratique la chasse dans le monde.

            Je partage l’opinion de mes deux prédécesseurs. Je ne crois pas que l’enjeu soit si grand qu’il faille faire absolument intervenir la chasse mais d’un autre côté, la population est suffisante et présente un intérêt la la consommation humaine, ce qui rend l’expérience intéressante. Comme dit précédemment, les pigeons ne se portent pas plus mal et leur chasse est autorisée.

            Donc, pour moi, l’une ou l’autre des décisions me conviendra. Mais si la chasse est permise, il se peut bien que je teste mon côté épicurien.

            Ceci dit, c’est la chasse commerciale qui de toutes les générations a créé le plus de tort et non la chasse sportive. C’est pourquoi je veux rappeler aux lecteurs ce texte de 2014 qui m’a faut sursauter. Je ne sais pas où en est ce projet mais je vois difficilement les espèces migratrices passer à travers une chasse qui pourrait soustendre des interêts monétaires. Et ce n’est pas mieux pour les espèces non aviaires.

            J’espère que le RQO pourra suivre ce dossier! http://www.ledevoir.com/societe/consommation/400952/gastronomie-du-gibier-sauvage-dans-les-restaurants

            • Merci pour vos bons mots.

              Je viens d’ajouter des nouvelles données parues aujourd’hui concernant la flagrante diminution de la Tourterelle triste dans le district de chasse F. Vous conviendrez avec moi que de permettre sa chasse dans un tel contexte n’est pas très raisonnable.

              Comme vous êtes un amant de la nature, votre voix se joindra probablement à la nôtre pour empêcher cette chasse.

              Merci pour l’information concernant la commercialisation des cerfs de Virginie.

      • Michelle

        Pourquoi les tuer? elles dérangent qui? le monde est rendu fou apres vs allez tuer quoi ou qui? je trouve ca dégueulasse de votre part et c’est sur que les chasseurs vont aimer les tuer………..eurk

        • Il faut dire que tuer des tourterelles n’est pas bien pire que de tuer d’autres espèces, canards, bécasses, corneilles, oies…
          Les colons étaient-ils fous? Non.
          Mais il y aurait quand même lieu de se questionner sur la pertinence de la chasse dans le monde moderne, sans pour le moins insulter ceux qui pratiquent cette activité.

          • Rejean

            Effectivement on peu conserver un discours sain dans une discussion comme celle-ci. Aujourd’hui, dans le monde nord-americain, il n’y a pas de grande difficultés a se procurer les denrées importantes, légumes, fruits et viandes et poissons. La pression exercer sur la présence accrue de chasseurs dans les habitats naturels est de plus en plus évidentes. La civilisation actuelle a perdus sa responsabilité vis a vis la nature et est de plus en plus enclin a la voir comme une autre consommation. Je me promene souvent dans les bois et je retrouves de plus en plus de traces de la présence humaine…Déchets, tracs de quadistes etc… Plusieurs chasseurs prétentent respecter la nature mais les paroles ne sont que peu de choses devant les actes et ceux-ci démontrent le peu de responsabilité de leur part. Comme vous le mentnionner plus haut, il y a beaucoup d’autres sortes de petits gibiers qui sont pris a parti par l’humain (les chasseurs) sans en ajouter une qui risque de ne servir que de cible. Il est bien triste de constater que la conscience humaine ne s’émeu pas des animaux lorsque ceux ci croient que le tout le appartient…Mentionner les colons c’est une autre époque celle de la survivance…chose qui n’est plus lieu d’exister aujourd’hui…avec une population toujours plus nombreuse, les risques d’accidents vont en augmentant, ceux des tirs perdus aussi, et celle a l’évidence de la surchasse n’Est pas une utopie, rappeler vous l’histoire de plusieurs races qui aujourd’hui sont disparues ou menacées de l’etre. Souvenez vous de la tourte….chassée jusqu’à sont instinction…Dommages …..seuls les lobbys se font entendre…et bientot, les grues seront mis également dans les races pouvant etre chassées? jusqu’ou ira t’on dans les abérration?

    • Rogeorges

      Comment on fait pour s’exprimer si on est pour la chasse aux Tourterelles?

      • Même chose, vous écrivez à la même adresse courriel que celle que j’ai donnée pour donner votre opinion. C’est aujourd’hui la date limite!

Commenter

s2Member®