Dix trucs de pros pour observer les oiseaux!

Dix trucs de pros pour observer les oiseaux!

Vous vous demandez comment font les pros pour en connaître autant? Voici quelques trucs que vous pouvez suivre pour progresser rapidement vous aussi!

 

1— Bien connaître les oiseaux communs

Être habitué de voir les oiseaux communs, ça aide à les reconnaître. Quand on voit un oiseau qui ne correspond pas à ce qu’on est habitué de voir, alors on s’arrête et on regarde de plus près.

Apprendre les oiseaux communs, c’est probablement la première chose que vous ferez. N’oubliez pas que cela restera toujours pratique pour vous, même quand vous serez un pro!

Cliquez ici pour voir la description du cours en ligne Identification des oiseaux 1, qui présente tous les oiseaux du Québec.

 

2— Identifier tous les oiseaux rencontrés

En identifiant tout ce que vous voyez, vous vous exercerez constamment! Conséquence directe, l’apprentissage est rapide! Même si vous ne pouvez pas arriver à trouver l’espèce précisément parce que vous n’avez pas bien vu l’oiseau, ce sera toujours utile de déterminer les possibilités.

 

3— Considérer l’habitat

À force d’observer les oiseaux, les pros savent presque inconsciemment l’habitat de telle ou telle espèce. Alors, quand ils voient un oiseau, le tri dans leur tête se fait assez rapidement et de façon automatique pour ne conserver que les espèces les plus probables dans l’habitat en question. Ils penseront à d’autres espèces seulement si aucun oiseau de cet habitat ne correspond à ce qu’ils voient.

Si vous ne connaissez pas bien les habitats, profitez des informations qui se trouvent dans votre guide pour vous aider à l’identification. L'habitat de chaque espèce y est normalement décrit.

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4— Se traîner un calepin d’observation

Très utile pour noter toutes les espèces rencontrées lors d’une sortie ainsi que leur nombre, le calepin est aussi indispensable pour noter les caractéristiques des oiseaux observés dont on n’est pas certain de l’identification.

L’oiseau peut s’envoler avant d’avoir le temps de regarder le guide d’identification. Il vaut alors souvent mieux profiter de la présence de l’oiseau au maximum pour noter le plus de caractéristiques possible plutôt que de tourner ses yeux vers le livre d’identification tout de suite. Le calepin sera toujours plus fiable que votre mémoire! Notez la taille de l'oiseau, sa forme, la forme de son bec, les traits les plus évidents, comme des rayures au ventre ou au dons, un patron aprticulier à la tête, la forme et la longueur de sa queue et tout autre élément que vous remarquez. Notez ensuite l'habitat, vous avez plus de temps pour cette partie. De plus, était-il par terre, à lune mangeoire, sur une branche, sur l'eau? Que faisait-il?

Prendre une photo, ça peut être pratique aussi, mais comme il y a de bonnes chances que votre oiseau s’envole avant que vous ne puissiez prendre une bonne photo, prenez l’habitude d’observer dans vos jumelles d’abord et de remarquer le plus de détails possible.  On voit beaucoup beaucoup plus d'oiseaux aux jumelles qu'on est capable d'en photographier! Alors ne vous fiez pas que sur votre apapreil photo!

 

5— Avoir un bon équipement

Oui, d’accord, les pros ont des jumelles et un télescope qui valent une fortune. Je ne vous conseille pas de vous lancer rapidement là-dedans, à moins d’avoir vraiment beaucoup d’argent disponible.

Cependant, même pour un débutant, un équipement de base d’une certaine qualité est important. Oubliez les jumelles des magasins à grande surface, elles ne serviront qu’à vous décourager, car on n’y voit rien! Cliquez ici pour consulter l'article vous donnant des conseils sur le choix de jumelles.

 

6— Consulter ses guides d’identification

Bien oui, même les pros ont besoin de leurs livres! Avant de mettre un nom officiel sur une espèce vue moins communément ou en plumage moins évident, les caractéristiques de l’oiseau sont vérifiées dans les guides d’identification pour être certain de l’identification. Alors, ne soyez jamais gênés d’utiliser vos guides!

Les pros ont plusieurs livres dans leur bibliothèque. En plus des guides généraux, certains à dessins et d’autres à photos, ils ont aussi des livres spécialisés, montrant plus de détails.

Ainsi, il y a des livres spécialement sur les parulines, d'autres sur les oiseaux de proie, ou les oiseaux de rivage, ou bien les oiseaux de mer, par exemple. Les livres spécialisés présentent des informations qu’on ne retrouve pas dans les guides généraux. Ils sont entre autres bien utiles pour déterminer le sexe et l’âge de l’oiseau selon le plumage ou pour voir des oiseaux en vol sous différents angles.

Commencez par un bon guide à dessins, qui est suffisant pour identifier la majorité des oiseaux, et vous irez naturellement en chercher d’autres si vous attrapez la piqûre! Cliquez ici pour consulter la liste des guides que je recommande.

 

7— Être attentif au chant des oiseaux

Tenez vos oreilles toujours ouvertes! En portant attention aux chants partout où vous allez, vous pouvez avoir des surprises! Par exemple, même si vous êtes entouré de béton, vous pourriez croiser des espèces intéressantes comme des Engoulevents d’Amérique ou des Martinets ramoneurs, en plein centre-ville de Montréal par exemple!

Bien sûr, les pros connaissent le chant de la plupart des oiseaux. Cela demande du temps et de la patience à apprendre, mais même en débutant, porter attention aux chants vous aidera pour votre observation.

D’abord, vous pourrez regarder d'où provient le chant pour trouver l'oiseau et l'observer aux jumelles. Puis, vous vous familiariserez progressivement avec les chants des oiseaux les plus communs. Vous les apprendrez sans même vous en rendre compte!

 

8— Aller là où il y a des oiseaux

En fréquentant votre club d’ornithologie, en consultant un livre sur les sites d'observation ou en cherchant sur le web, vous trouverez des endroits où vous avez plus de chances de rencontrer une grande diversité d’espèces.

En général, les milieux humides (marais, étangs, etc.) sont particulièrement prisés par les oiseaux. Certains boisés, par exemple ceux qui sont en zone urbaine, constituent des îlots d’arbres que les oiseaux apprécient particulièrement lors de leur migration. Le bord du fleuve est aussi excellent, car cet axe constitue un repère important lors de la migration des oiseaux et ils y font des pauses pour se reposer et se nourir.

Les lieux les plus naturels possible, les moins artificiels, seront généralement plus fréquentés par les oiseaux, bien sûr.

Cliquez ici pour voir la carte des sites principaux d'observation des oiseaux au Québec.

 

9— Observer au bon moment

Le moment de l’année et le moment de la journée sont à considérer lorsque vous planifiez vos sorties ornithologiques. Les pros savent quand ce sera le plus intéressant pour observer les oiseaux et quelles espèces ils peuvent rencontrer selon le moment de l'année.

Les oiseaux sont plus actifs le matin, c’est bien connu, particulièrement pendant les saisons chaudes. Les oiseaux chantent très peu lorsqu’il pleut ou lors de forts vents. On entend aussi moins bien dans ces conditions. Les passereaux sont donc plus difficiles à repérer. Se diriger vers un site d'observation des canards peut constituer une bonne solution en temps de pluie.

Pour ce qui est du moment de l’année, les migrations printanières et automnales sont intéressantes pour observer un grand nombre d’espèces. Le mois de juin est l’idéal pour s’exercer à reconnaître les chants d’oiseaux, car c’est la période de nidification pour une majorité d’espèces. De plus certaines espèces d'oiseaux ne sont présentes qu'en hiver, alors on vise principalement la recherche de ces oiseaux pendant la saison froide. Ce ne sont que quelques exemples.

En milieu côtier, les marées sont prises en compte, particulièrement pour l’observation des oiseaux de rivage. Ceux-ci se nourrissent à marée basse, sont le plus faciles observer en marée montante et se reposent à marée haute.

 

10— Apprendre constamment

En allant observer les oiseaux fréquemment et en lisant des revues, livres ou pages web spécialisées, les ornithologues aguerris augmentent toujours et encore leur niveau de connaissance. Bien non, on n’arrête jamais d’apprendre!

 

***Photo à la une : Mouette de Bonaparte immature et Goéland à bec cerclé. (photo de Mireille Poulin)

 

Vous pensez à un autre truc de pro? Partagez-le dans les commentaires ci-bas!

 

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